Solennité du Christ Roi de l’univers (A) – 22 novembre 2020
Avant toute chose, je me prépare à entrer dans la prière en faisant silence, en faisant taire ce qui habite mes pensées pour me laisser rejoindre par Dieu dans un cœur à cœur. Quand je suis prêt, je fais un beau signe de croix sur moi :
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Je prends le temps de mesurer ce qui me sépare de Dieu – mon péché – et je supplie le Seigneur de me prendre en pitié.
- Seigneur, accorde-nous ton pardon.
Nous avons péché contre toi. - Montre-nous ta miséricorde.
Et nous serons sauvés.
Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen.
Prions.
Dieu éternel, tu as voulu fonder toutes choses en ton Fils bien-aimé, le Roi de l’univers ; fais que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Sauveur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Évangile selon saint Matthieu (25, 31-56)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Commentaire
Nous attendons le règne de Dieu et de son Christ lorsque se réalisera ce que nous demandons avec foi en chaque eucharistie : « Nous attendons ta venue dans la gloire ».
Cette espérance, celle d’un « règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix » (préface de la prière eucharistique), n’est-elle pas déjà à l’œuvre dès maintenant, certes de manière imparfaite mais néanmoins réelle ?
Ainsi, le Christ règne chaque fois que j’écoute sa Parole pour la mettre en pratique.
Le Christ règne chaque fois que de mes mains, de mon cœur, de tout mon être je fais un trône pour le recevoir, lui qui est réellement présent et vivant dans ce pain de vie auquel nous communions habituellement. Et que le recevant, lui, le pain de vie, le Roi des rois, je réponds « Amen », « Oui, Seigneur, je crois que tu es-là » à celui qui me présente le Corps du Christ.
Le Christ règne chaque fois que j’accepte de m’en remettre à lui, avec humilité, afin que sa volonté soit faite, et non la mienne.
Le Christ règne chaque fois qu’en son Nom un pauvre est secouru, un malade visité, un étranger accueilli.
Le Christ règne chaque fois que je prends de ton temps pour écouter et consoler celui qui souffre, celui qui n’a parfois d’autre amour à recevoir que le mien.
Le Christ règne chaque fois qu’à ma tranquillité j’accepte de me laisser déranger par ce Dieu qui frappe à ma porte et m’appelle à me surpasser, m’appelle à l’amour, m’appelle à la sainteté.
Le Christ règne chaque fois que je choisis le pardon et la paix plutôt que de laisser monter en moi la violence, la haine, la colère.
Oui, le Christ règne. À nous tous de savoir le reconnaître comme notre Roi. À nous de vivre de ce baptême qui a fait de chacun de nous un autre christ, un autre roi pour que son évangile soit annoncé en paroles, en actes et en vérité et que son règne s’étende à toute la création.
Après avoir pris le temps de faire monter vers Dieu les intentions que je porte ou qui m’ont été confiées, j’exprime mon désir d’être en communion avec Lui en priant avec confiance le Notre Père.
Si nous ne pouvons pas recevoir aujourd’hui la communion,
Jésus, lui, peut venir en nous, et faire de notre âme sa demeure. Faisons un acte de communion de désir.
Âme du Christ, sanctifie-moi,
Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi,
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi défends-moi.
À ma mort appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi,
Pour qu’avec tes saints je te loue,
Dans les siècles des siècles, Amen.
Je termine ce temps en me tournant vers la Vierge Marie.